mardi 8 novembre 2011

Mt Aiguille - Tour des Gémeaux


Il fallait changer de voie pour atteindre ce Mont Aiguille, déjà fait 3 fois par la voie normale. C'est chose faite avec la Tour des Gémeaux ce 27 octobre, en condition bien automnale (!), avec Hulya et Mathieu pour son premier Mont Aiguille!

On fait l'erreur de ne pas prendre notre veste avec Mathieu, puisque sur le parking, il fait beau et chaud! 

La marche d'approche chauffe bien en douceur comme à l'habitude mais attendre la cordée de devant permet déjà de regretter la veste! Heureusement, on a le bonnet!



La première longueur surprend assez, un pas finou en dalle, mais la suite découle assez bien malgré les onglés!
Le petit 5c réveille, merci à Hulya pour libérer le pas ;)

Je prends la suite pour L5, 5b+ où je suis content d'avoir un coinceur!


Le soleil arrive enfin, et on finit le tout en corde tendue.

Vue du Sommet

Pour une fois, il fait pas très beau sur le plateau sommital, on ne s'attarde pas et on attaque la descente par une variante.


Vient ensuite les deux beaux rappels, dont un en fil d'araignée.

Retour à la voiture dans les pierriers et raccourcis, on dormira bien ce soir là.

Mont Blanc - Tentative

Image C2c

Histoire de fini l'été en beauté avant de reprendre et essayer d'accrocher de nouveaux 4000' au palmarès, on profite d'un week end de beau temps, théorique, de fin aout!


Départ le matin de Vienne où il fait moche, arrivé à Chamonix où il fait toujours moche, il pleut. Ayant prévu de bivouaquer sur le plateau du midi, en dessous de l'aiguille, on a le temps. Passage obligé par la maison de la montagne, les conditions ne sont pas au top.

On attendra jusque 15h avant de se décider à monter au vue de l'éclaircie. On aura le temps de voir les podiums et arrivé de l'ultra-trail.



Préparation du gros sac, puisqu'on a peu de marche (20mn), on a prévu du lourd et du chaud pour le bivouac et heureusement!
Au soleil, on est pas mal pour terrasser l'emplacement, planter la tente et se préparer pour la nuit. Quand l'ombre arrive, le froid se fait vite ressentir et on prend vite goût au duvet!

Repas rapide et coucher 20h, il ne fait plus chaud que dans le duvet! A chaque rafale de vent, la neige passe sous le rabat de la tente et vient me rafraichir généreusement.  Mon bivouac le plus haut, mais pas le plus froid...

Je dors malgré tout assez bien, et le réveil vers 2h est pas facile pour tout le monde, hein Thomas?!
Petit déj rapide, dehors quelques cordées se préparent elles aussi, une est déjà dans la face.

Le froid est mordant, la montre s'éteint au lieu de donner la température, au poignet elle indique 18°, alors qu'à l'habitude c'est 32°... On commence tout doux, et dès le début, je remarque que la trace est loin d'être évidente, quasiment rien sur la première grande pente, je suis des traces de crampons, en espérant que ça rejoigne la bonne voie.

La trace retrouvée, on la distingue peu vu la neige tombée les derniers jours et le vent qui balaye tout. Par rapport à l'année dernière, où j'ai fait le Tacul, la trace est plus directe, plus raide, différente, et sur certains passages, il ne faut vraiment pas tombé.

On passe quelques crevasses, la pente terminale et on arrive à l'épaule du Tacul. Ciel étoilé, Cham se réveille. Beaucoup de vent, on s'attarde pas. Descente vers le col maudit, plus de trace ou presque, quelques pas sont encore visibles des deux cordées qui sont au pied de la pente du maudit.

Arrivé au col, le vent force, la vision se réduit, on passe à côté d'une tente qui semble dormir paisiblement malgré le "chaos". Pause obligatoire, on chausse les cagoules, grand point sur les conditions, sur nos motivations, point sur la trace quasi-inexistante, les cordées devant n'avance pas et semblent avoir du mal dans la pente. Décision prise, on rebrousse chemin.


On tente quand même le maudit, à moitié du chemin après l'épaule, on rebrousse chemin. J'ai froid aux pieds.
Le soleil se lève et la vue est saisissante sur l'horizon dégagé. Dernière vision de ce bonheur d'être en haut alors qu'en bas, les gens dorment encore.






Retour sans histoire à la tente, démontage, et remontée pénible à l'aiguille.


Je sais pas si on a fait le bon choix,  en partant plus tard, je pense qu'on aurait eu moins froid et une meilleure trace. Tant pis, quoiqu'il en soit, j'étais content de prendre le petit déj au soleil sur la terrasse du chalet en se disant qu'on était là haut.
Photos de Thomas

dimanche 6 novembre 2011

Dibonna - Voie du Nain + Sommet!

C'est le temps de la grosse canicule, on ne fait plus rien mais Lucile arrive à me motiver pour deux jours en montagne, direction l'aiguille Dibonna!

Retrouvailles sur le parking de St Christophe-en-Oisans, et direction le refuge par une marche de deux heures tranquilles. On échappe aux gouttes et à la grosse chaleur, bien content de quitter ce monde d'en bas pour découvrir la beauté de ce cirque minéral. La vue sur l'aiguille motive bien et on est content de pouvoir contempler la face sud du refuge.


Installation dans le refuge et discutions avec les gardiennes, (très gentilles et disponibles), ce sera la voie des nains pour nous, n'ayant pas assez de matos où le niveau pour le reste.

Lever pour une fois bien tranquille, on est les derniers à se lever, 7h, petit déj, et l'on part à l'attaque!
Approche courte, mais plus que la face sud, une cordée est devant nous, vu le temps qu'il fait, on a le temps.

Joli petite voie, intégrale en grosse, avec celle de Lucile qui garde les chaussons! On se fait plaisir, les longueurs s'enchainent.



On finit au sommet mythique de la Dibonna avec deux petites longueurs en 3, du gaz, du beau rocher, le top!!


Sur le chemin du sommet (voie normale), on croise un (vieil ) homme qui tente en solo, c'est pas bien dur, mais faut quand même pas se louper... On lui propose un brin, il refuse, tant pis. Durant notre montée, je le vois bloquer puis redescendre. Au retour, je lui propose de faire le sommet, il n'hésitera pas! ("Oh oui, mais pas tout seul!")

Belle balade, René a la pêche, je m'éclate et lui est ravi. C'est top!



Au final, une superbe journée où je gagne tout! La voie en grosse alors que je suis monté en basket, deux dibonna, un coup à boire!

Rendez-vous dans 10 ans, René! (Si tu passes par là, je veux bien quelques photos ;))

vendredi 4 novembre 2011

Dôme des Ecrins - Voie Normale

Comment récupérer de la Meije? Gravir le Dôme des Ecrins!

C'est l'occasion pour le week end d'aller voir les Ecrins plus en profondeur avec Arnaud, pour son premier 4000!

Passage par la Grave, qu'elle est belle cette Meije!



On fait la connaissance ensemble du pré de Mme Carle et de Glacier blanc, la marche d'approche passe assez bien jusqu'au premier refuge, c'est de la ballade, la vue sur la vallée encaissée et le glacier est saisissant!


Il faut chausser les crampons avant le refuge, l'occasion de voir les techniques d'encordement et revoir le cramponnage pour Arnaud! Passage par le milieu du glacier, c'est pas le plus court mais au moins, on perfectionne le saut de crevasse.

La dernière côte pour le refuge achève bien, un coup de patte et au lit en espérant qu'il fasse pas trop moche le lendemain.

Départ à 4h, où on a le plaisir de suivre la longue file de prétendants aux sommets sur le plat interminable...
Il fait nuit, mais les nuages sont déjà bien présents aux alentours, il devait faire beau!

On attaque la première pente et on évite une chute de sérac de peu, courir à plus de 3000m ça se ressent vite.
Après le passage d'une crevasse chaotique, les barres de séracs, la grande traversée nous voilà au sommet!

Initialement partis pour la Barre, les nuages y étant déjà et la fatigue étant là, on ira finalement au Dôme. On reviendra.


Descente rapide de la grande face où Arnaud prends plaisir au cramponnage frontal en coupant les virages au grand désarroi de mes cuisses..

On prends la trace plus directe sur le glacier, erreur, je mets la jambe dans un trou. La fin est pourrie!
Après récupération des affaires au refuge, retour sous la pluie jusqu'au refuge du glacier blanc. La fin est plus cool avec le retour du soleil...
La Face et ses séracs

Encore deux bonnes journées, et de nouveaux paysages dans la vue!

Photos de Arnaud Bethier